La charge mentale fut définie en 2009 par Ariane Pailhé et Anne Solaz de l’Ined, comme étant « la charge familiale et domestique des femmes », une charge qui les accompagne même au travail. Au bureau, elles pensent encore à prendre un rendez-vous chez le docteur pour le fils, acheter une règle pour la fille alors que le père est plongé dans ses dossiers et bénéficie d’une concentration parfaite. Des petites tâches du quotidien qui, additionnées, donnent naissance à la charge mentale, aussi appelée « burn out maternel ». Les deux sociologues ont mesuré combien l’implication dans le foyer diffère entre l’homme et la femme.
Les femmes sont souvent surchargées et elles disposent de très peu de temps pour elles. La charge mentale est aussi physique et physiologique. Depuis 25 ans, d’après les chiffres de l’INSEE, les hommes s’occupent plus de l’éducation des enfants mais la gestion des tâches domestiques reste stable.
– Obsession de la perfection : course à la prouesse.
– Fatigue chronique : rien ne soulage cet épuisement.
– Sensation d’overdose de tout : toute action de la vie quotidienne devient un challenge.
– Troubles du sommeil : même avec une grande fatigue, impossible de dormir.
– Isolement : évite tout contact.
Si vous ressentez un de ces signes, faites vous aider par un professionnel : un coach ou un médecin.
Apprenez également à faire la différence entre burnout et dépression.
La charge mentale peut provoquer plusieurs effets sur la santé : troubles anxieux, psoriasis et eczéma ( la peau), des maux de tête. Les femmes doivent faire attention à ces symptômes avant d’arriver au burn out.
Ces dégâts ont un effet sur le couple : la femme surmenée n’a plus beaucoup d’énergie pour la vie intime.
Les femmes subissent aussi la pression de la société : elles doivent être parfaites dans leur vie personnelle et familiale et briller dans leur vie professionnelle. Une pression qui chez certaines femmes entraîne une comparaison avec les autres femmes. Cette comparaison provoque un jugement puis une perte d’estime de soi pour certaines.
Nous avons dépassé l’époque où le père assure la vie économique par son travail et la mère gère tout à la maison. Pour se décharger, il faut discuter clairement pour répartir les champs d’action de chacun et les femmes doivent apprendre à lâcher prise :
– renoncer à tout prendre en charge
– accepter que son compagnon fasse à sa façon
– baisser son niveau d’exigence
– faire confiance
– faire des listes pour éviter d’avoir à penser à tout
Pour réduire le stress et tous les symptômes que cela peut engendrer, pour clarifier ses idées, pour prendre de meilleures décisions et surtout pour développer une meilleure estime de soi.
Accouchement sans douleur et accomplissement personnel, c’est le message véhiculé par la société : la maternité c’est le bonheur. Mais rapidement, la réalité prend le pas : nuits difficiles, responsabilités. Dès les premiers mois, la fatigue peut se ressentir. Doutes, questionnement s’accumulent. Le problème est que si les femmes n’acceptent pas ce désenchantement et qu’elles continuent de courir après le fantasme de la mère parfaite, cela peut aller jusqu’à l’épuisement et le burn out. Les deux solutions : discuter avec son entourage proche et faire appel à un professionnel (coach, psy) pour concilier vie professionnelle, personnelle et familiale.
Un coach qualifié est en mesure d’aider les femmes à prevenir le burnout ou de l’affronter lorsque celui ci survient